La sensibilisation à l’autisme et aux troubles du spectre autistique (TSA) a beaucoup progressé au cours de la dernière décennie. Cependant, il y a encore beaucoup de lacunes dans la façon dont les gens les comprennent. Nous parlons souvent de niveaux de fonctionnement élevés ou faibles dans l’autisme, mais que signifient réellement ces termes ? Est-ce vraiment si simple ?
En bref, non.
Il existe une communauté diversifiée de personnes atteintes de troubles du spectre autistique. Tous les cas de ces troubles sont un peu différents. Les catégories que nous utilisons pour les décrire sont approximatives, mais elles peuvent aider à conceptualiser le type d’expériences que vivent les individus.
Nous allons vous donner un aperçu de la manière dont nous pouvons envisager les troubles du spectre autistique de façon plus précise.
TSA : Comprendre les niveaux de fonctionnement
La première chose à préciser est que les termes de fonctionnement « faible » et « élevé » ne sont pas vraiment les moyens privilégiés pour désigner une personne atteinte d’un trouble du spectre autistique.
Le fait que les niveaux de fonctionnement de l’autisme se situent sur un spectre signifie qu’il existe un gradient très fin de cas, et que chacun d’entre eux se situe quelque part à sa propre place très spécifique sur ce spectre. Les termes « élevé » et « faible » impliquent une certaine idée de la façon dont ces personnes se comportent ou comprennent le monde.
En réalité, l’autisme n’est qu’un facteur qui se croise dans la vie d’une personne et qui est lié à toutes ses autres qualités et expériences.
Il est préférable de penser à ces troubles en fonction de leur diagnostic. Il existe trois « niveaux » de fonctionnement de l’autisme et, bien qu’il s’agisse de catégories générales, elles sont plus précises que les idées de « fonctionnement élevé » ou de « fonctionnement faible ».
Niveau 1 – Autisme
Le diagnostic le plus léger du spectre autistique est le niveau 1. Les personnes ayant ce diagnostic ont en commun le fait qu’elles ont besoin de soutien, aussi minime soit-il.
Ces personnes peuvent avoir besoin d’aide pour interpréter les signaux sociaux ou apprendre à communiquer d’une manière qui semble normale. Les conversations et les relations personnelles peuvent être plus difficiles qu’elles ne le seraient pour une personne non autiste.
Passer d’un espace à l’autre peut être un défi. Un stimulus sensoriel peut également avoir un impact un peu plus intense sur ces personnes et provoquer un malaise unique. En outre, les défis organisationnels empêchent certaines personnes atteintes de ce diagnostic de compter sur elles-mêmes.
Les personnes atteintes d’autisme de niveau 1 sont souvent si douées pour s’adapter à leur trouble que les personnes qui les entourent ne sont pas conscientes qu’elles en sont atteintes. Dans d’autres cas, certains facteurs du trouble seront très apparents.
Niveau 2 – Autisme
Les personnes atteintes d’autisme de niveau 2 ont davantage de difficultés verbales et sociales. La gestion des émotions en réponse à des stimuli est un défi courant pour les personnes de niveau 2.
Le rétrécissement des intérêts et la difficulté à changer d’environnement constituent également des défis pour les personnes de ce groupe. Les changements dans l’emploi du temps de la personne peuvent être difficiles et produire une réponse émotionnelle distincte.
Cette catégorie d’individus a souvent besoin de plus de soutien pour faire face à la vie quotidienne. Bien que ces questions soient difficiles, les thérapies et l’assistance font une énorme différence pour que la vie reste gérable.
Niveau 3 – Autisme
L’autisme de niveau 3 se caractérise par un fort besoin de soutien. Les difficultés rendent la communication sociale et l’indépendance très difficiles.
Dans de nombreux cas, la communication verbale est inhibée par le fait que la personne n’a pas beaucoup de mots à utiliser. Les personnes atteintes d’autisme de niveau 3 font preuve d’inflexibilité dans leur façon d’aborder les situations physiques ou sociales.
Le fait de changer d’orientation en fonction d’horaires et d’environnements changeants peut produire beaucoup de stress. Ce stress est difficile et souvent accablant. Ces facteurs font qu’il est difficile d’évoluer dans la vie sans avoir recours à une aide substantielle la plupart du temps.
Les façons de penser à cette classifications
Les symptômes et les comportements énumérés ci-dessus sont étroits. N’oubliez pas que chaque symptôme d’un trouble du spectre autistique peut avoir plusieurs facettes. Par exemple, la façon dont une personne éprouve des difficultés dans des situations sociales peut être très différente de celle d’une autre personne ayant le même diagnostic.
De plus, la façon dont deux personnes atteintes d’autisme de niveau 2 réagissent à des stimuli écrasants peut être très différente. Il existe de nombreuses thérapies, formes d’assistance et qualités personnelles qui se croisent et qui font que les personnes atteintes de ces troubles apparaissent et se comportent de manière différente.
Par exemple, une personne atteinte d’autisme de niveau 2 peut avoir beaucoup de qualités d’une personne non autiste, mais quelques défis distincts peuvent nécessiter un soutien. Il existe des variations de ce type dans tous les domaines.
Ce qu’il faut retenir, c’est que ces catégories sont créées en fonction de la quantité de soutien nécessaire, et pas nécessairement des qualités ou des expériences de la personne. Il est donc important de considérer l’individu plutôt que son diagnostic. Le diagnostic ne dit pas grand-chose de la personne en tant que telle.
Ses difficultés, ses pensées et ses comportements lui sont propres et ne peuvent être résumés par un « Niveau-2 » ou « Niveau-3 ».
Obtenir un diagnostic
Trouver un diagnostic et commencer le traitement tôt est la meilleure façon de traiter les symptômes du TSA. Plus une personne découvre tard dans sa vie qu’elle est atteinte d’un trouble du spectre autistique, plus il sera difficile de faire progresser le traitement.